Choisir son métier est une décision importante qui va avoir un impact significatif sur votre vie. Il ne s’agit pas seulement de choisir son métier, mais également de faire le bon choix du secteur : on peut exercer le même métier dans le privé et dans le public. En revanche d'autres métiers ne peuvent s'exercer que dans le privé, ou que dans le public.
Si les étudiants, il y a quelques années, étaient motivées par des considérations du type salaire, pouvoir, image sociale… La tendance aujourd’hui est un peu différente : ils cherchent à réussir leurs vies, à trouver un sens.
Pour donner un sens à sa vie à travers son travail, il est important de choisir un métier qui corresponde à ses valeurs, ses intérêts, ses compétences et sa personnalité.
Travailler dans la fonction publique ou en entreprise privée en France présente des avantages et des inconvénients distincts. Le choix entre les deux dépendra de vos préférences individuelles et de vos objectifs de carrière.
Il y a quelques professions où le choix ne se pose guère : si vous souhaitez être avocat, vous travaillerez dans le privé. Si vous souhaitez être gardien de prison, policier ou inspecteurs des impôts, vous travaillerez dans le public.
Mais en général, qu’on soit juriste, économiste, ingénieur, médecin… le choix entre privé et public se pose.
La fonction publique est un ensemble de métiers et de professions exercés par des fonctionnaires (ou assimilés fonctionnaires, comme les magistrats) qui travaillent au service de l'Etat ou des collectivités territoriales.
Pour en savoir plus sur la diversité de ces métiers, vous pouvez lire :
Travailler dans le public offre des garanties que le privé n’offre pas. Les fonctionnaires ont un contrat à durée indéterminée (CDI) et une protection contre le licenciement ; à moins de faute pénale, bien évidemment.
La stabilité de l'emploi dans la fonction publique est un principe fondateur de l'organisation des services publics. Elle permet aux fonctionnaires de travailler en toute indépendance et de prendre des décisions en toute impartialité, sans craindre les pressions politiques ou économiques. Cette stabilité garantit également une certaine continuité du service public, en évitant les perturbations causées par les changements fréquents de personnel.
La stabilité de l'emploi dans la fonction publique est également bénéfique pour les salariés eux-mêmes. Elle leur donne une certaine sécurité financière et leur permet de planifier leur carrière à long terme.
Cependant, cette stabilité de l'emploi peut également avoir des effets négatifs. Elle peut par exemple favoriser une certaine inertie dans les services publics, avec des fonctionnaires peu motivés et peu enclins à l'innovation. Elle peut également rendre difficile la suppression d'emplois non essentiels ou la réorganisation des services publics pour s'adapter aux besoins du moment.
Les salaires dans la fonction publique sont, en moyenne, plus élevés que dans le secteur privé, c'est surtout vrai chez les non diplômés puisque la précarité avec des salaires indécents n'existent pas dans la fonction publique. Les rémunérations sont plus établies, plus fixées dans le public.
C’est bien évidemment tout le contraire si vous travaillez dans le privé... Le revers de la médaille c'est que dans le privé, on peut espérer (selon son poste, son travail etc) gagner beaucoup plus que ce qui est possible dans le public. Dans le public, vous savez dès l'origine quelle somme maximale vous pourrez gagner en fin de carrière.
Par exemple, pour un avocat, le revenu moyen mensuel dans la profession est aux alentours de 5 000 € mais certains sont encore à moins de 2000 € par mois au bout de 20 ans, alors que d’autres gagnent plusieurs millions d’euros par an. Cette disparité de salaire ou plus exactement de revenus n’existe pas dans le public.
Outre les salaires, il faut penser aux avantages sociaux tels que des régimes de retraite généreux, des congés payés supplémentaires , en particulier pour les femmes lors des grossesses, les congés pour enfants malades congés parentales … et une couverture médicale généralement supérieure dans le public.
Le processus de recrutement semble être long et difficile dans la fonction publique, avec notamment un concours pour accéder au poste, concours qui demande de longs mois de préparation et de nombreuses phases (écrits, oraux...). Dans le privé, tomber au bon moment, connaitre quelqu’un, être pertinent lors de l’entretien, et l’embauche peut être très rapide.
En revanche sur les questions de discriminations, le secteur public remporte la bataille haut la main. La discrimination à l’embauche reste plus prégnante dans le recrutement privé que dans le recrutement public. Lors d’un concours, si vous avez le niveau, votre couleur de peau, voter religion, votre sexe ou votre physique n'entrent peu voire pas du tout en ligne de compte.
Le travail dans la fonction publique peut être associé à une bureaucratie lourde et à une lenteur dans la prise de décisions, ce qui peut être frustrant pour les salariés.
C’est généralement moins le cas dans le privé. Quand on dirige une entreprise privée, c’est-à-dire un centre de profit, qui doit rapporter de l’argent, on exige que les employés soient efficaces. Quand ils ont des idées on les écoute et on peut vite les mettre en application.
Dans le domaine public, un des freins à l’efficacité est vraiment la bureaucratie. Cette bureaucratie du domaine public, c’est une sorte de surcharge administrative, ce n’est pas la surcharge de travail mais la surcharge des process qui peut être un problème majeur pour les salariés. En effet, les processus bureaucratiques peuvent être très longs et complexes, ce qui peut entraîner une charge de travail importante pour les salariés. Le temps passé à remplir des formulaires, à traiter des dossiers et à suivre des procédures administratives peut réduire le temps disponible pour s'occuper des tâches principales de leur travail, ce qui peut avoir un impact négatif sur votre productivité et votre niveau de stress. Cela peut également rendre le travail plus ennuyeux et moins motivant.
A l’inverse, dans le privé les process sont moindres. Ce qui compte c’est d’être efficace, rapide et autonome. En conséquence, les entreprises peuvent donc mettre sous pression les salariés pour atteindre des objectifs financiers, ce qui peut parfois entraîner une culture de travail axée sur les résultats plutôt que sur la satisfaction des employés voire même la satisfaction des clients.
Les employés du secteur privé peuvent ressentir une plus grande pression pour réussir et atteindre les objectifs de l'entreprise, ce qui peut être stressant pour certains.
Si vous êtes autonome, organisé, indépendant, efficace et que vous n’avez pas besoin de savoir exactement où vous serez dans 20 ans, si vous souhaitez pouvoir gagner beaucoup d’argent, avoir des responsabilités, prendre des risques… choisissez de travailler dans le privé.
Si vous avez besoin que votre vie soit cadrée, que l’argent n’est pas un moteur ni une finalité, et si pour vous « la notion de service public » à un sens, vous croyez au service, et vous souhaitez y participer, vous voulez aider vos concitoyens… choisissez plutôt de travailler dans le public.
Cependant, deux choses :
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il est également important de se rappeler que le travail ne définit pas entièrement une personne, et qu'il est possible de trouver un sens à sa vie en dehors du travail, par exemple en poursuivant des hobbies ou en s'impliquant dans des activités bénévoles.
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le choix n’est pas définitif. Vous pouvez passer aussi bien du public au privé ou du privé au public !