Quel parcours choisir ? Qu’y fait-on ? Où cela ?
Vous en avez marre des études et désirez intégrer rapidement le marché du travail ? Vous hésitez encore entre vous lancer dans des longues études sans savoir si cela vous convient vraiment et des études courtes ? Vous ne vous sentez pas à l’aise avec une gestion autonome de votre emploi du temps et préférez un encadrement plus resserré ? Cette voie est faite pour vous.
Formations sélectives : admission sur dossier
Le DUT a disparu et a laissé place au BUT (Bachelor Universitaire de Technologie). Le BUT est un diplôme conjuguant l’ancien DUT et la licence professionnelle pour faciliter les échanges à l’étranger et les équivalences pour s’aligner sur le système LMD ou Licence-Master-Doctorat qui prévaut à l’étranger. Officiellement vous obtiendrez toujours un DUT au bout de 2 ans si vous décidez de changer de voie ou de vous arrêter. Le BUT est un diplôme sanctionnant 3 années d’études.
Généralement, lorsque sont présentés ces deux cursus, on les regroupe dans un seul et même panier, ce qui est naturel au vu de leurs ressemblances ! Des particularités sont néanmoins observables et méritent de s’attarder dessus.
Ces deux formations partagent également des similitudes : un rythme de cours plus intense qui équivaut au volume horaire de terminale au lycée (30 à 35h environ) mais une demande nettement moins forte en travail personnel par rapport à la licence.
Ces cursus offrent un suivi de l’élève comparable à celui du lycée mais exigent moins de discipline personnelle. La présence en cours est obligatoire et conditionne même l’obtention du diplôme pour le BTS ! Une à deux heures hebdomadaires sont allouées à l’accompagnement de l’étudiant. La formule des cours se présente de la même façon : un mélange de CM (Cours Magistraux) et de TD (Travaux Dirigés : 30 étudiants). Tout au long de la formation, l’étudiant devra réaliser un projet tutoré. Des stages sont également prévus au programme (de fin d’études ou répartis au fil du temps) de 8 à 16 semaines pour les BTS et de 22 à 26 semaines pour le BUT.
Si les matières juridiques prédominent dans ces formations, il ne faut pas oublier de mentionner la présence de quelques matières ayant trait à la gestion (comptabilité, finance, stratégie) à l’économie ou à la communication et rédaction professionnelle.
Nota bene : ces formations peuvent être suivies en alternance, dès la première année pour le BTS et souvent à partir de la deuxième année pour les BUT.
Malgré le fait que ces diplômes soient conçus pour une insertion professionnelle rapide, la poursuite d’études est le choix le plus fréquent parmi les étudiants diplômés, ce qui peut paraît contradictoire. Cependant, des disparités sont observables : l’étudiant qui a suivi un BUT et une licence professionnelle (équivalent du BUT) aura plus tendance à poursuivre ses études en master que l’étudiant en BTS qui, s’il continue, s’arrête en général en licence professionnelle.
Les débouchés varient selon la spécialité ou la formation suivie. Un seul BUT et 3 BTS juridiques sont répertoriés :
Formation sélective : admission sur dossier
Il n’existe qu’un seul et unique DEUST (Diplôme d’Études Universitaires Scientifiques et Techniques) ayant trait au droit : le DEUST assistant juridique. La formation dure 2 ans et se déroule à l’IUT de Valenciennes au sein de l’Université Polytechnique des Hauts de France. Dans le cadre de ce cursus, l’étudiant se forme au droit public mais surtout en droit privé (droit commercial, droit notarial et droit social). À cela, s’ajoutent des cours plus pratiques : comptabilité, bureautique et rédaction d’actes. Tout comme pour les BTS et BUT,le rythme est assez soutenu (environ 30/35h par semaine). La 2e année s’effectue en alternance : un stage de 8 semaines en cabinet vient compléter la formation pour favoriser l’insertion professionnelle. La première année, l’étudiant sera évalué par un contrôle continu et terminal (écrits et oraux). La seconde année ne comprend que du contrôle continu ainsi que la soutenance du stage.
Le diplôme prépare l’élève à devenir secrétaire juridique en cabinet d’avocats, office de notaires, étude d’huissiers ou encore dans un service juridique en entreprise ou dans l’administration. Il peut aussi, au sein d’une banque ou d’une compagnie d’assurance, s’occuper de la gestion du contentieux.
La capacité en droit est un diplôme destiné aux non-bacheliers (mais reste ouvert aux bacheliers) âgés de plus 17 ans et qui songent à reprendre des études dans le domaine du droit. La formation dure 2 ans et se déroule à l’université.
Les cours ayant généralement lieu le soir, 2 à 3 fois par semaine (voire plus en 2e année) et éventuellement le samedi, l’étudiant a le champ libre pour une autre activité, professionnelle ou non. Par ailleurs, la formation peut être suivie à distance. L’instruction se présente sous le même format qu’à la fac : des CM généralistes et des TD mettant en pratique ces acquis théoriques. Les enseignements dispensés permettent d’acquérir un solide bagage juridique ainsi que sa méthodologie particulière.
Le cursus requiert un investissement personnel non négligeable de la part de l’étudiant pour apprendre et réviser ses cours. Le contrôle de connaissances s’organise sous la forme d’examens terminaux annuels comprenant une phase d’admissibilité (écrits) et une phase d’admission (oraux).
Selon les notes obtenues, l’étudiant pourra prétendre s’inscrire en L1 ou en L2 de droit : il faudra atteindre les 10/20 de moyenne sur l’ensemble des notes sur les deux années de capacité pour la L1 et 15/20 pour la L2. La capacité ouvre l’accès à la plupart des concours de la fonction publique de catégorie B mais aussi à certaines professions telles que secrétaire juridique, clerc d’huissier, collaborateur de notaire…*
Les échanges à l’étranger sont possibles pour le BTS, le BUT et les parcours universitaires avec Erasmus + et les partenariats passés entre établissements.
La particularité de ces diplômes est qu’ils ne sont pas reconnus au niveau national, ils ne donnent pas lieu à une année supplémentaire reconnue faisant passer par exemple un étudiant de Bac +3 à Bac +4 ou lui attribuant des ECTS. Alors quel est leur intérêt (à part décorer votre beau C.V.) ?
Les DU (Diplôme d’Université) et DIU (Diplômes InterUniversités) sont délivrés, comme leur nom l’indique, par les universités et non pas par le ministère de l’Enseignement Supérieur. À ce titre, les universités disposent d’une liberté totale quant aux modalités d’accès, au contenu des cours, au mode d’évaluation des connaissances, à leur durée (généralement 1 à 2 ans) mais attention, elles peuvent aussi fixer leur tarif comme elles l’entendent !
La différence entre DU et DIU se fonde en ce que les DU se préparent au sein d’une seule université alors que les enseignements pour un DIU sont dispensés par plusieurs universités.
Plus ces diplômes sont reconnus, plus ils confèrent une réelle plus-value à l’étudiants détenteur du diplôme, il faut donc soigneusement se renseigner au préalable. Les DU sont habituellement axés sur un thème en particulier ou du moins une spécialité (ex : DU Droit de l'asile - Accueil et protection des étrangers persécutés, DU Ingénierie de la documentation juridique, DU Droit du Sport…).