Découvrez plus en profondeur ce métier et le parcours pour y arriver.
Les missions du CPIP sont nombreuses. Il peut opérer à la fois en milieu carcéral ou en milieu ouvert, pour toutes les mesures alternatives à l’emprisonnement. Certaines de ses fonctions inhérentes et communes ne dépendent pas de son milieu d’exercice. Ainsi le CPIP se doit de conseiller lors de la prise de décision judiciaire les peines les plus adaptées aux personnes condamnées. Il se doit également de favoriser la réinsertion de ces personnes condamnées en les écartant le plus possible d’une éventuelle récidive, tout en veillant au respect des sanctions prononcées par l’autorité judiciaire.
Les tâches spécifiques d’un CPIP intervenant en prison peuvent être de faciliter et d’encourager le recours aux dispositifs d’insertion et de droit commun, comme l’accès aux soins, à des formations, à des logements, à un travail… En milieu ouvert, le CPIP exerce uniquement à l’initiative d’un mandat judiciaire. Il apporte à l’autorité judiciaire l’ensemble des éléments d’évaluation utiles à la préparation et à la mise en œuvre des condamnations en plus de ses fonctions initiales.
Au-delà d’être en contact avec les condamnés, le CPIP collabore quotidiennement avec le reste du personnel pénitentiaire et le milieu associatif. Cela implique le développement et l’entretient d’un solide réseau de partenaires.
La vie de CPIP n’est pas de tout repos. En effet, certaines complications récurrentes propres aux services publics n’échappent pas aux services pénitentiaires. Il faudra ainsi faire face à des problèmes liés au manque de moyens financiers, humains et matériels.
En outre le CPIP doit quotidiennement faire face à une autre difficulté inhérente à ses fonctions. Propre à la diversité des profils des condamnés suivis, leur accueil et les échanges avec ces derniers peuvent parfois mettre à rude épreuve la sensibilité, le calme ou encore la patience du CPIP.
Le métier de CPIP présente plusieurs avantages significatifs. En voici quelques-uns :
Contribuer à la réinsertion sociale : En tant que CPIP, vous avez la possibilité d'aider des personnes à se réinsérer dans la société. Vous pouvez jouer un rôle essentiel en leur fournissant un soutien et des ressources pour les aider à surmonter les obstacles et à mener une vie plus positive.
Diversité des tâches : Le métier de CPIP offre une grande variété de tâches et de responsabilités. Vous pouvez être amené à réaliser des évaluations sociales, des entretiens individuels, à rédiger des rapports, à coordonner des programmes de réinsertion ou à assurer le suivi des personnes sous probation. Cette diversité rend le travail stimulant et enrichissant.
Impact social : En travaillant en tant que CPIP, vous pouvez avoir un impact significatif sur la société en aidant à réduire la récidive et à favoriser la réhabilitation des personnes placées sous main de justice. Vous participez activement à la construction d'une société plus inclusive et plus sûre.
Développement personnel : Le métier de CPIP offre des opportunités d'apprentissage et de développement professionnel constant. Vous pouvez bénéficier de formations spécialisées, d'échanges de bonnes pratiques et de possibilités d'évolution de carrière au sein de l'administration pénitentiaire.
Travail en équipe : En tant que CPIP, vous travaillez en étroite collaboration avec d'autres professionnels du secteur pénitentiaire, tels que les travailleurs sociaux, les psychologues, les éducateurs, les agents pénitentiaires, etc. Cette dimension collaborative favorise l'enrichissement mutuel, les échanges de connaissances et les synergies dans le travail d'accompagnement.
Stabilité de l'emploi : Le métier de CPIP est généralement un emploi sécurisé, car il est lié à la fonction publique pénitentiaire. Il offre des avantages sociaux et une stabilité d'emploi, tels qu'une rémunération fixe, une protection sociale et des possibilités de progression dans la carrière.
Satisfaction personnelle : Travailler en tant que CPIP peut être gratifiant sur le plan personnel, car vous pouvez voir directement les résultats de votre travail et l'impact positif que vous avez sur les personnes que vous accompagnez. Contribuer à la transformation de vies et à la reconstruction de parcours de personnes en difficulté peut procurer une grande satisfaction.
Faisant partie de l’administration pénitentiaire, le CPIP est un fonctionnaire de catégorie B. Sa rémunération dépend de sa carrière et de son ancienneté. À titre indicatif un jeune CPIP touchera 1 960 euros bruts par mois contre 3 217 euros en fin de carrière. Le CPIP est susceptible de toucher un certain nombre de primes communes à tous les fonctionnaires et certains autres propres à ses fonctions. Ces primes et indemnités peuvent représenter de 500 euros à 1 000 euros bruts par mois.
Travaillant au sein de la fonction publique et bénéficiant des avantages de fonctionnaires, le CPIP sera amené à des opportunités d’évolution au cours de sa carrière. Ainsi à la suite de ses deux années de formation, le CPIP appréhende un déroulement de carrière à deux grades : CPIP de deuxième classe et le CPIP de première classe après trois ans de service minimum. Par ailleurs, au bout de six années en tant que CPIP, il est possible d’accéder au corps des chefs de services d’insertion et de probation soit par concours interne ou alors par liste d’aptitude.
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Dissertation de culture générale (4h) – coef 3
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Note de synthèse (3h) – coef 2
Elle consiste à un entretien oral avec un jury qui vous fera tirer au sort un sujet plutôt vaste. Vous aurez 15 minutes de préparation, puis 15 minutes pour parler du sujet pioché, et enfin pendant 15 autres minutes vous échangerez librement avec le jury en fonction des questions qu’il posera (45 min) – coef 2
Les lauréats suivront une formation rémunérée à hauteur de 1 661€ nets par mois et ce durant deux ans dans les locaux de l’ENAP localisés à Agen. Leur enseignement variera entre théorie, mises en situations pratiques et des stages pratiques. À l’issu de ces deux années de formation, les jeunes CPIP pourront choisir leur lieu d’affectation en fonction de leur classement dans leur promotion.
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Surveiller et punir : naissance de la prison de Michel FOUCAULT – 1975
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Des délits et des peines de Cesare BECCARIA – 1991
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Moderniser la probation française : un défi à relever ! de Martine HERZOG-EVANS – 2013
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Les métiers pénitentiaires : Enjeux et évolutions de Paul MBANZOULOU – 2014
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Sociologie de la prison de Philippe COMBESSIE – 2018
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20 ans ferme de Sylvain RICARD et NICOBY – 2012
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MURS MURS, la vie plus forte que les barreaux de TIGNOUS – 2015
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Un prophète de Jacques AUDIARD – 2009
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Prisons ouvertes, un pas vers la réinsertion de Bernard NICOLAS – 2013
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Au bout de leur peine de Mathilde SYRE – 2015
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Après l’ombre de Stéphane MERCURIO – 2018
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Des hommes : 25 jours en immersion dans la prison des Baumettes de Alice ODIOT et Jean-Robert VIALLET, – 2020